ASSOCIATION CONDITION PATERNELLE
19, rue Geoffroy Martel 17100 SAINTES
Tél.: 05 46 92 58 80 - Fax: 05 46 92 58 20
Saintes, le 6 mai 1997
Madame, Monsieur le Candidat
Député,
OBJET :Elections Législatives des 25 mai et 1er juin
1997
Madame, Monsieur le candidat
Député,
Savez-vous que :
- à la suite d’une rupture familiale, de plus en plus
d’enfants sont privés de leurs pères :
déjà, plus d’un enfant sur dix est totalement
coupé de son père, et de nombreux enfants ne voient
plus jamais leurs grands-parents paternels,
- l’échec scolaire guette les enfants de familles
séparées ; les enfants privés de leur
père ont quatre fois plus de risques de devenir
délinquants, et 80 % des SDF ont connu une
séparation familiale.
- en cas de divorce, n’importe quel père de famille peut,
sans recours possible, être jeté à la rue
même en plein hiver par une décision "provisoire"
prise en quelques minutes par des juges débordés.
- chaque année, plus de 500 000 personnes doivent
affronter des procédures judiciaires qui, en l’état,
enveniment les conflits. En fabriquant un "coupable" et une
"victime", ces procédures discréditent les parents
(souvent les pères) aux yeux de leurs enfants et conduisent
à gaspiller 40 milliards de francs/an.
Afin d'informer nos adhérents dans les plus brefs
délais, nous vous demandons quels engagements vous comptez
prendre pour :
- réformer les Codes sociaux, pour renforcer la
présence du père dans la famille.
- faire appliquer les règles constitutionnelles contre
les discriminations à raison du sexe : abolir en
conséquence les lois et pratiques qui, trop souvent,
conduisent à exclure le père.
- établir des règles garantissant qu’en justice,
aucun parent séparé ne soit
dépossédé au profit de l'autre parent pour
loger, élever et accueillir ses enfants, nous vous
rappelons que le temps et donc les charges liés aux droits
de visites actuels oscillent entre 22 % et 44 %
- exiger l’application de la Convention de l’ONU sur les Droits
de l’Enfant, notamment pour que chaque enfant puisse conserver des
relations avec ses deux parents, même s’ils sont
séparés,
- mettre en application les recommandations sur le divorce de la
Conférence ministérielle de 1996 sur la Famille,
notamment en réformant la justice familiale et en
instituant la résidence alternée de l’enfant.
Recommandations qui ont été honteusement
masquées
Il est impératif de légiférer d'une
manière urgente afin que les Français soient enfin
égaux en droit.
En effet, et à titre d'exemple :
Les articles 337, 374, 372-1, 312, 341-1 du code civil et
l'article 6 du décret n°88-368 du 15/04/88 sont
scandaleusement discriminatoires.
La commission famille a mis en évidence un large
dysfonctionnement familial dont sont essentiellement victimes les
pères, mais le résultat a soigneusement
été masqué et détourné.
Un décret instituant l'Observatoire sur la parité
entre les hommes et les femmes a été
créé. Mais le premier tiret de l’article 2 du
décret 95-1114 du 18 octobre 1995 donne pour objet exclusif
à l’Observatoire l’analyse de "la situation des
femmes". Les trois autres tirets de l’article 2 tendent à
faire tirer les conséquences des analyses menées en
vertu du premier tiret. Aucune autre disposition du décret
n’élargit l’objet de l’Observatoire à l’analyse des
discriminations dont les hommes font l’objet.
Selon la formule consacrée : "les femmes seraient-elles
plus égales que les hommes ?".
Nous vous demandons ce que vous comptez
faire précisément pour pallier ces diverses
discriminations à l'égard des pères, afin de
nous convaincre de votre volonté d'agir pour donner à
la France l'image égalitaire qu'elle se doit
d'avoir.
Nous vous prions d'accepter Madame, Monsieur le Candidat
Député, l'expression de nos salutations les plus
respectueuses.