Retour

 Notre approche des pensions alimentaires.

Concernant les pensions alimentaires, avant d'aborder la question de leur montant, il faudrait redéfinir leur rôle !

Ce qu'elles ne doivent (ou devraient) pas être : (sauf accord sincère du payeur )

Elles sont (ou devraient être) un moyen de rééquilibrage du partage du coût de l'enfant

Il faut donc prendre en compte les frais engagés par les deux parents pour leur enfant, logement, vacances etc, prendre en compte ce que " rapporte " l'enfant: abattements fiscaux, allocations familiales, allocation logement, allocation de rentrée etc, et prendre en compte les conceptions éducatives des parents. (L'enfant doit-il être élevé à la dure ou gaté-pourri ?)

Cela est-t-il trop complexe ? Pour un juge, de par son rôle, oui.

De plus, ces éléments sont variables, et donc les fixer de façon rigide est contraire au bon sens.

Qui peut y parvenir ? Les parents " normaux " partagent maintenant à deux l'exercice de l'autorité parentale, ils sont donc considérés comme responsables parce que n'ayant jamais failli à leurs responsabilités.

Ils sont de ce fait les mieux placés ?

La médiation familiale doit être utilisée pour les aider, par la négociation, à mettre en place un modus vivendi ?

Prendre une décision autoritaire, et forcément arbitraire, n'est-ce pas introduire dans la relation parentale un sujet de conflit, de rancœur ?

Pire, baser cette décision en fonction d'une vision ségrégationniste des rôles hommes-femmes, n'est-ce pas introduire un rapport de force déséquilibrant dans la relation parentale et donc risquant de rendre encore plus difficile le maintien de leur capacité de concertation et de concessions comme avant leur séparation pour assumer l'exercice conjoint de l'autorité parentale que leur accorde enfin la loi ?

Il y a donc une contradiction flagrante entre la condamnation à pension et un exercice en commun de l'autorité parentale.

On l'aura compris, hormis les cas de parents "pathologiques" - qui en l'absence d'un rapport de force extérieur se révèleraient marginaux -c'est par la médiation familiale que ces questions financières comme toute autre question relative aux prérogatives des parents coresponsables doivent être traitées. 

897